Sunday, October 7, 2007

L'Iran à l'université new yorkaise de Columbia


Hier je suis allée à l'université de Columbia pour écouter le discours du président de l'Iran, qui était en ville pour un sommet à l'ONU. C'était ma première mission comme correspondante pour le New York Times. Quel commencement! La salle était bourrée d'étudiants, la plus grande partie d’entre eux était contre tout ce que le président Iranien représente: le terrorisme, le fondamentalisme islamique, la violation des droits de l'homme, et d'autres politiques nationales qui sont directement opposées à celles qui correspondent à une société civile. Même le président de l'université l'a dénoncé face à face comme un dictateur inculte et cruel. L'atmosphère était tellement tendue que tout le monde était préparé non seulement pour des manifestations, mais aussi pour des désordres physiques, ou pire, de la violence. En dépit de ces points de vue, tout le monde reconnaît que le président iranien était courageux de parler en face d'une salle pleine de critiques passionnés.
Mais ce qui m'a beaucoup impressionné, c'était qu'on habite un pays où l’on peut dire presque tout ce qu'on veut (bien sûr, il y a des limites), ce qu'on ne peut pas faire en Iran. Le Président Bush lui-même a dit que, si c'était son choix, il ne l'aurait pas invité à parler. Mais aux Etats-Unis, c'est l'autorité de la loi qui contrôle et pas les ordres arbitraires d'un dictateur. On a le droit de parler franchement de n'importe quel sujet, quelque offensif qu'il soit. C'est certain que Bush n'aurait pas la même opportunité en Iran. Comme journaliste, je crois que la liberté de parler est l'une des valeurs les plus fondamentales du système constitutionnel américain. Mais j'étais étonnée à quel point cette valeur est profondément acceptée par le public américain, et qu'elle n'est pas traitée comme théorie mais comme un principe qui guide la vie.

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